www.dsih.fr | Mars 2021

Après une année 2020 qui a vu Vieviewer bien négocier la période de crise sanitaire, la société affiche pour 2021 de solides ambitions, plus que jamais au service d’une meilleure compréhension des parcours de soins, et donc des usages.

C’est sur une hausse de plus 50 % de son chiffre d’affaires que vieviewer a clôturé l’exercice 2020. Un bilan plus que positif rendu possible « par l’avancée des déploiements que nous avons menés dans les hôpitaux fin 2019, début 2020 », indique Jérôme Lespagne, directeur marketing et commercial de l’entreprise basée à Malakoff, dans les Hauts-de-Seine. Parmi ces sites figure notamment le Centre hospitalier sud-francilien qui se dote de la visualisation des documents de l’établissement. vieviewer y assure la mise en œuvre de l’interopérabilité sur le standard FHIR. L’opération menée sur des dossiers patients informatisés majeurs déjà en place, avec les nouveaux standards d’API directes FHIR, n’est pas dénuée de complexité. « Mais nous progressons pour répondre aux attentes fortes des utilisateurs en matière d’interopérabilité », explique-t-il. À noter que l’éditeur est l’un des premiers à mettre en place le standard FHIR.
En 2020, vieviewer a également engagé, sur les établissements du groupement hospitalier de territoire des Hôpitaux de Provence, dont ceux de l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille, le déploiement de sa visionneuse, en partenariat avec le groupement d’intérêt public (GIP) SILPC.
Autre opération d’envergure pour vieviewer lancée durant l’année écoulée, sa participation au projet de plateforme territoriale Sillons (Système d’information et de liaison Lorraine Nord Santé) du GHT Lorraine Nord, mené par le consortium regroupant le GIP SIB, le groupe nehs DIGITAL et le GIP Symaris. L’API de vieviewer interopérable avec la plateforme eDen du SIB est alimentée par les données des DPI des partenaires du consortium.

Des développements stimulés par la crise sanitaire

La crise du Covid-19 aura donné l’opportunité à vieviewer de créer et de développer de nouveaux modules et API. Fin 2020 est arrivé sur le marché le moteur d’analyse des données de santé, accéléré par les besoins d’analyse rapide de patients âgés polypathologiques dans un contexte de prise en charge du Covid-19. vieviewer était jusqu’à présent connu pour la visualisation exhaustive des données du patient sur un axe de vie chronologique. À partir des référentiels sémantiques MeSH, Snomed, CIM-10, etc., la solution s’enrichit désormais d’une visualisation instantanée à l’écran du dossier patient sur un axe purement médical. « Cette avancée majeure permet une lecture du dossier patient par actes médicaux, prescriptions, anatomie, résultats de biologie, comorbidités, etc., souligne Jérôme Lespagne avant d’ajouter : Avec ce moteur d’analyse en cours de développement, nous donnons aux soignants la possibilité d’avoir une approche du patient par usages médicaux en fonction du contexte médical. »

Une dynamique soutenue de développements pluriels

Filiale de nehs DIGITAL, vieviewer accé-lère son développement sur deux axes :

  • la mutualisation des savoir-faire avec les marques de nehs DIGITAL (Keldoc, Nexus, etc.) pour offrir aux clients du groupe et à ses partenaires les meilleures visualisations des parcours médicaux et radiologiques des patients. vieviewer apporte son savoir-faire sur la visualisation de la ligne de vie du patient ;
  • l’autonomie, « en vue de renforcer nos spécificités », indique le responsable de vieviewer qui va également s’attacher à consolider les partenariats existants et à en nouer de nouveaux, pour promouvoir auprès des établissements de santé « nos outils conçus pour faciliter la compréhension du parcours patient et permettre aux professionnels de santé d’adapter au mieux les prises en charge ». L’éditeur va aussi continuer à perfectionner et à personnaliser ses API. « Notre ambition est d’être plus que jamais présents en 2021 sur des projets de parcours patients territoriaux au sein des GHT ou encore en alignement de programmes nationaux : e-Parcours, Espace numérique de santé, etc. Nos API et composants visuels destinés à tous les intégrateurs sont là pour faciliter les expérimentations autour de la feuille de route du numérique en santé, comme la visualisation du dossier médical partagé par exemple », explique Jérôme Lespagne.

Autre temps fort prévu pour l’année en cours, la poursuite du développement de la ligne de vie des agents hospitaliers pour les responsables des ressources humaines, une autre spécificité de vieviewer.

2021 s’annonce riche pour l’entreprise qui entend doubler cette année son chiffre d’affaires.

www.dsih.fr | Mai 2018

Comment un médecin peut-il appréhender un dossier de plusieurs centaines de pages en très peu de temps ? Pour l’y aider, Vieviewer a mis au point une solution d’ergonomie cognitive en santé.

Entretien avec Karan Fouladi, directeur de la recherche de Vieviewer.

Vous êtes directeur de la recherche de Vieviewer : rappelez-nous ce qu’est Vieviewer et en quoi consiste votre travail ?

En deux mots, Vieviewer est une interface utilisateur sémantique et universelle développée pour rassembler les données des systèmes d’information hospitaliers afin de visualiser et de comprendre les informations issues des documents numérisés.
Vieviewer devient une solution de convergence fonctionnelle particulièrement appréciée par les groupements hospitaliers de territoire qui n’ont ni le temps, ni les ressources, ni le budget pour remplacer tout ou partie de leur patrimoine applicatif au nom du principe théorique de la brique applicative unique.
Mon équipe vise à apporter des solutions aux difficultés des médecins, créées par la profusion d’informations contenues dans les dossiers médicaux informatisés. Ces solutions reposent sur les apports de l’ingénierie de la connaissance. C’est à la fois un travail de recherche fondamentale et de recherche appliquée.
Nous avons par exemple publié en 2016, dans la revue IOS Press Ebooks, un article relatif à l’unification des applications et des fondements de l’informatique biomédicale et de santé. Ce travail théorique vise à modéliser le dossier patient en un système de connaissances ; il est le fondement de nos innovations sur la voie d’un dossier ontologique de santé. Nous avons aussi déposé en 2013 un premier brevet et préparons actuellement le dépôt du deuxième.

Ces travaux théoriques aboutissent-lis à des résultats concrets ?

Oui, bien entendu. L’industrialisation est notre objectif premier, que nous menons en collaboration avec le LIG de Grenoble, le LIP6 de Paris VI et le Limics. Par exemple, avec notre dossier ontologique de santé, nous consolidons les informations concernant le patient grâce aux connaissances issues des applications connectées. Nous utilisons la structure des données et les métadonnées fournies par ces applications existantes pour compléter notre référentiel sémantique permettant la classification et la sélection pertinentes des documents. Notre boîte à outils cognitive est ainsi capable d’analyser le contenu des documents pour les traiter ensuite de façon signifiante.
De même, l’interface cognitive de Vieviewer est une innovation directement issue de nos travaux lancés dès 2013. La problématique portait sur la lisibilité des dossiers devenus trop volumineux : Comment un médecin peut-il appréhender un dossier de plusieurs centaines de pages en très peu temps ? Nous avons donc réorganisé, conceptualisé, filtré et représenté graphiquement le dossier du patient en intégrant à la fois une approche cognitive, fondée sur une typologie approfondie des documents, et des aspects très classiques liés au design et à l’interaction dynamique homme-machine. La ligne de temps sur laquelle sont regroupés les documents n’est qu’une des innovations de Vieviewer, avec le concept de conteneur qui est un dérivé sur le plan sémantique du concept d’objet en informatique.

L’interface Vieviewer évolue-t-elle ?

Évidemment, nous cherchons en permanence à apporter aux médecins un support cognitif pour les soulager dans leur réflexion. Nous venons ainsi de mettre un terme à la première version de notre moteur de recherche sémantique qui vise à étendre, sur le plan de la connaissance, la recherche sur le contenu des dossiers des patients. Ce moteur est associé au dictionnaire sémantique de l’ontologie Mesh de l’Inserm pour décupler l’efficacité de la recherche. Par conséquent, pour chaque recherche de documents, nous fournissons aussi les documents comportant des équivalences sémantiques et donnons au médecin la possibilité de poursuivre sa recherche à l’aide des opérateurs logiques « ET », « OU’ et « SAUF ». Ainsi le médecin peut-il parcourir le contenu du dossier de son patient par des « sauts de puce » sémantiques. Nous présenterons aussi au Salon HIT 2018 une série d’améliorations de la visualisation des métadonnées et de la consultation des documents. Nous proposerons par exemple la visualisation du parcours du patient sur une carte pour faciliter sa représentation. Nous présenterons également une consultation comparée de deux documents pour pouvoir facilement identifier les évolutions entre deux tableaux ou deux images. Nous avons par ailleurs identifié la nécessité de gérer au sein d’un dossier un fil d’Ariane permettant de lier des documents entre eux de façon transversale. C’est notamment le cas pour les chutes qui peuvent entraîner une série de documents et d’informations de nature très différente et créer un parcours spécifique au sein du GHT, indépendamment et en parallèle du traitement d’une longue maladie. Se concentrer sur ce parcours, ou au contraire l’exclure de la consultation, est une façon nouvelle d’améliorer la lisibilité des dossiers volumineux.
En outre, nous mettrons prochainement à disposition une évolution structurelle très forte de notre ligne de vie afin de distinguer sur un même écran les prescriptions médicamenteuses des autres documents, ces prescriptions pouvant par exemple être directement fournies par des outils tels que Pharma et Chimio de Computer Engineering ou le dossier pharmaceutique du patient.

Mais peut-on développer de telles fonctionnalités sans les professionnels du secteur ?

Certainement pas. C’est la raison pour laquelle vieviewer réunit régulièrement un comité scientifique, composé de professionnels qui confirment les problématiques médicales et cliniques concrètes sur lesquelles nous travaillons. À ce titre, il est amusant de noter que vieviewer Ressources Humaines, qui est une déclinaison de vieviewer Clinic dans le domaine des ressources humaines, nous a été demandé par un DRH d’établissement qui a d’emblée perçu l’intérêt de remplacer le patient par l’agent, pour constituer un dossier RH complet issu de l’ensemble des applicatifs qui participent à sa gestion. Les managers de pôle ou d’unité fonctionnelle peuvent ainsi consulter la partie du dossier de leurs agents qui les concernent; la DRH de territoire peut désormais appréhender le dossier des agents de l’ensemble des établissements du GHT connectés à vieviewer RH.

Quels sont les apports Immédiats pour les médecins ?

Pour ce qui concerne le moteur de recherche, le médecin peut, par exemple, saisir « Diabète », et le moteur lui propose les documents qui concernent potentiellement cette pathologie et contiennent soit directement ce mot, soit l’un de ses synonymes.
La traçabilité d’un parcours, issu d’un événement particulier tels qu’une chute ou un accident, offre au médecin une dimension supplémentaire de l’analyse qu’il pourra suivre régulièrement, notamment à l’occasion des réunions de concertation pluridisciplinaires qui concernent son patient.
Pour ce qui est de l’affichage chronologique des prescriptions médicamenteuses, il s’agira pour le médecin d’accéder directement à l’information sans devoir pour autant consulter chacune des prescriptions. De plus, le dossier pharmaceutique permettra au praticien hospitalier d’identifier l’état de santé de son patient tout au long de sa vie, et plus particulièrement en dehors de ses séjours en établissement de santé.
À ce titre, nous poursuivons notre mission d’informer et de visualiser la connaissance que l’on peut obtenir du dossier de santé du patient à un moment donné, dans une logique qui se rapproche de plus en plus de celle des médecins.

Quelles sont les orientations de vos recherches futures ?

L’ingénierie de la connaissance connaîtra dans les années à venir de formidables évolutions qui impacteront, d’une façon ou d’une autre, le monde médical et les professionnels de la santé. Vieviewer s’y emploie, et ses clients en bénéficieront; c’est en tout cas notre raison d’être.
C’est pourquoi nous travaillons dès aujourd’hui sur ces technologies pour être en mesure de fournir rapidement aux médecins, non pas des données ou des informations sur l’état du patient, mais des connaissances formalisées suivant leur logique et leur langage. À titre d’exemple, plutôt que d’obtenir le poids et la taille du patient, il est plus efficace d’accéder directement à la connaissance relative au degré d' »Obésité » dans la contexte du patient. L’information est alors traitée par des règles acceptées de tous (les ontologies) pour fournir au médecin une connaissance signifiante, conforme à sa pratique quotidienne. Il est néanmoins essentiel de pouvoir justifier I’ « Obésité » par le calcul de l’indice de masse corporelle et son interprétation, son contexte, suivant les règles médicales unanimement reconnues. Voilà pourquoi nous travaillons d’ores et déjà avec les ontologies les plus courantes, telles qu’OntoUrgence, Mesh ou Snomed CT.

N’est-ce pas là le début d’une coopération SI-médecin?

En effet, l’ergonomie et l’assistance cognitives donneront aux médecins la possibilité de mieux pratiquer leur discipline au service de leurs patients. L’ingénierie de la connaissance apportera aux médecins les bénéfices d’une puissance cognitive supplémentaire qui leur permettra de s’affranchir des tâches les plus rébarbatives (lire le contenu d’un dossier pour en extraire les points saillants) pour se concentrer sur les tâches à forte valeur ajoutée (déduire un diagnostic et prescrire une thérapeutique adaptée).

www.dsih.fr | Juin 2020

Confinée, la R&D de vieviewer décide de participer à la lutte menée par les soignants contre la pandémie. Une fois de plus, la situation d’urgence démontre que le système d’information doit être un dispositif de soin. Pour faire face à la crise actuelle, notre système de santé n’a pas seulement souffert du manque de respirateurs, de masques ou de combinaisons de protection, il a aussi souffert de manque d’informations.

Un dossier médical élargi, commu-niquant et flexible peut jouer un rôle important dans la prise en charge des patients. Il ne peut se contenter d’être un outil de l’enregistrement des actes et des gestes, après coup. L’intelligence embarquée des outils doit aider à la récolte de l’information importante, profiler les cas à risque et accélérer les processus en les simplifiant. Autant de caractéristiques inscrites dans le code génétique de vieviewer.
Adapter vieviewer au contexte du Covid-19 n’a pris que quelques semaines à notre équipe de développement.
L’analyse des besoins nous a conduits à faire évoluer deux composants de notre progiciel :

  • le moteur d’analyse ;
  • l’évolution visuelle de la ligne de vie.

L’étude des questionnaires et des recom-mandations de bonne pratique dans le trai-tement des patients diagnostiqués Covid-19 ou suspectés d’être porteurs du virus nous ont révélé les indices et signaux (comorbi -dités, complications, antécédents…) le plus souvent recherchés dans l’historique des données. Ces indices sont identifiés par le moteur d’analyse à partir d’un lexique fourni à vieviewer. En se basant sur ce lexique, le dossier médical du patient est passé automatiquement en revue par la fonction fouille de données du moteur d’analyse. Cette technique assiste les pra-ticiens tout au long de la prise en charge. En pratique, le professionnel de santé porte une attention particulière au patient sous surveillance, diagnostiqué Covid-19 ou suspecté d’être contaminé par le corona -virus, qui se traduit par un « zoom » graphique ouvrant sur la période de sur-veillance. Cette évolution aide le praticien à rester concentré sur les informations critiques du patient et les paramètres liés au virus. La période ciblée dispose d’une pancarte sur laquelle s’affichent les alertes automatiquement générées par l’analyseur de données et sont immédiatement tenues à jour.
Le moteur d’analyse et l’évolution visuelle de la ligne de vie vieviewer Clinic ont ainsi été développés dans une logique de mise en relief des informations primordiales sur des temps de décision très courts. Ces fonctions se déclinent dans tous les types de prise en charge requérant les mêmes critères d’urgence et évolueront dans les différentes disciplines médicales suivant les usages des professionnels de santé.

www.dsih.fr | Février 2018

En reposant les fondements du concept de convergence des SI, Vieviewer introduit la notion novatrice de convergence fonctionnelle qui ouvre la voie à un scénario alternatif pertinent pour les schémas directeurs des SIH des GHT.

La loi de 2016 et les décrets associés ont défini le calendrier de la mise en œuvre de la convergence des SIH des GHT. Après 2017, l’année des schémas direc-teurs et le temps de la réflexion, 2018 sera bien l’année de la décision pour nombre de DSI de GHT. Les diagnostics ont fréquemment établi que les établisse-ments d’un même GHT sont dotés de patrimoines applicatifs très variés, et que chacun des domaines fonctionnels du SIH est composé de solutions distinctes issues d’éditeurs différents. La conver-gence des SIH n’est donc pas acquise ; elle doit être construite, certes, mais suivant quel scénario ?
La réponse est par nature intimement liée au contexte applicatif et au projet médical du GHT, et il ne paraît pas crédible de vouloir identifier des solutions géné-riques applicables à tous. Néanmoins, un réflexion sur le concept même de conver-gence pourrait peut-être nous éclairer sur la vision qui pourrait présider au choix d’un scénario.

Prendre les contraintes opérationnelles en considération

Dans une acception initiale, la conver-gence des SIH a été comprise comme « la mise en œuvre d’une seule brique applicative par domaine fonctionnel uti-lisée par l’ensemble des établissements parties au GHT1». Ainsi la convergence des SIH a-t-elle été comprise initialement comme la convergence des systèmes en charge de l’information hospitalière. Rassurante, concrète en apparence et simple à comprendre, cette vision entraîne cependant des difficultés de mise en œuvre considérables pour les DSI ; avec quel budget et quelles res-sources internes pourrait-on remplacer rapidement, d’ici à 2020, les GAP, les DPI, les SIL et les outils d’imagerie qui ont nécessité tant d’années pour être implantés ? Comment choisir la meil-leure solution au sein du GHT, alors que les besoins en médecine, chirurgie, obstétrique (MCO) ne sont pas ceux des soins de suite et de réadaptation (SSR), voire de l’Ehpad ; quel établissement aura ainsi le bonheur, au sein du GHT, de recommencer de 2018 à 2020 ce qui a été difficilement instauré au cours des années 2010 ?
Que se passera-t-il si le périmètre du GHT venait dans les années à venir à être modifié par l’arrivée d’une autre structure, d’un établissement de santé privé d’intérêt collectif (Espic), voire d’une clinique privée ?
Une première lecture laisse à penser que le focus a donc été mis sur les outils plutôt que sur le résultat attendu, sans prendre en considération les contraintes opérationnelles des établissements et de leur management.

Se focaliser sur l’information dont l’utilisateur a besoin

Cependant, une autre acception de l’expression pourrait mettre l’accent sur la convergence de l’information hospi-talière : celle qui est utilisée par les acteurs des soins cliniques et médico-techniques. Dans cette vision, ce qui est important et ce qui doit converger, c’est l’information hospitalière organisée de façon systémique ; les systèmes (infor-matiques) ne sont que les moyens d’atteindre cette convergence informa-tionnelle.
Mais que signifie la convergence des informations ? Il s’agit de notre point de vue de « faire tendre vers un même point2 » l’information médicale ; le point étant ici l’utilisateur du SIH qui a besoin de cette information. Faire tendre vers un même utilisateur les informations disparates suppose donc de :

  • Collecter l’information éparse dans les SI des établissements du GHT ;
  • Présenter l’ensemble de l’information de façon intelligible ;
  • Accéder à l’information souhaitée.

Dans cette conception de la conver-gence, focalisée sur l’information dont a besoin l’utilisateur, les systèmes ne deviennent que des outils de collecte, de transport et d’affichage de l’information au service d’un besoin simple : identifier tout ce que je dois voir, et accéder à l’information qui m’est critique. Ainsi, par nature, chacun suivant ses droits à accéder à l’ensemble de l’information disponible au sein du territoire, la communication est assurée via cette convergence ; chacun travaille pour tous et tous travaillent pour le patient. Par analogie, le type de camion ou de train qui achemine mon colis m’est bien égal ; je veux que le colis arrive à l’heure à la bonne adresse.
C’est ce que nous appelons, à Vieviewer Entreprise, la convergence fonction-nelle ; celle qui répond au besoin de suivre et de connaître le parcours des patients, quels qu’aient été les établisse-ments du territoire qui sont intervenus dans le parcours. Cette façon d’appré-hender le territoire devrait aussi, de notre point de vue, être étendue à la médecine de ville qui participe ample-ment à la prise en charge du patient, notamment âgé ou dans le cadre des longues pathologies.

« La convergence fonctionnelle ; celle qui répond au besoin de suivre et de connaître le parcours des patients, quels qu’aient été les établissements du territoire qui sont intervenus dans le parcours.»

Valoriser le patrimoine applicatif existant

C’est du moins cette vision qui a présidé à la conception et à la réalisation de l’innovation majeure qu’est devenue Vieviewer. Par nature, et de façon intrin-sèque à la notion de convergence fonc-tionnelle, les visualisateurs de SIH doivent être, tels les EAI, « agnostiques » et indépendants des DPI pour être en mesure de se connecter à l’ensemble des composants du SIH du GHT.
C’est dans ce contexte que nous préco-nisons un scénario alternatif pour les schémas directeurs des SI des GHT, qui vise à valoriser le patrimoine applicatif existant sans le remplacer, mais en le complétant des solutions Vieviewer Clinic et Vieviewer Portail Patient.
La première, Vieviewer Clinic, est une « surcouche » du SIH qui collecte et présente l’information médicale des parcours du patient au travers d’une ligne de vie, et qui permet un accès direct à l’information sélectionnée. Cette solution Web, simple et peu coûteuse, peut être installée en quelques mois, soit de façon définitive, soit en attendant la convergence des systèmes informa-tiques.
La seconde est une extension sécurisée qui permet au patient lui-même, et à ses médecins de ville, de consulter son propre dossier médical.
Ces solutions peuvent être déployées de façon progressive, soit en étendant graduellement leur champ d’application aux établissements du territoire, soit en élargissant les domaines informationnels couverts en intégrant successivement les rendez-vous, les comptes rendus, la biologie, l’imagerie, les prescriptions…
Les économies ainsi réalisées, tant en termes monétaires qu’en termes de ressources humaines, pourront être réaffectées à des projets nouveaux convergeant vers l’amélioration de la prise en charge des patients et de la sérénité des professionnels de santé. CQFD.

Gilles Misme, Directeur des opérations – Vieviewer